Un nombre croissant de pays européens ont mis en place des programmes de prêts verts à taux zéro (zero-interest green loan - ZIGL) pour encourager la rénovation énergétique des habitations, souvent considérée comme lune des mesures les plus rentables pour réduire les émissions de dioxyde de carbone. La France a pris une telle initiative en 2009 et son programme d'Eco-prêt à taux zéro est désormais financé par la dette verte souveraine émise en 2017. Pourtant, alors que le gouvernement avait initialement prévu de subventionner 400 000 ZIGL par an, seuls 40 000 environ sont effectivement émis. Qu'est-ce qui explique une sous-performance aussi spectaculaire du programme ? Pourquoi les propriétaires demandent-ils si peu de ZIGL ? Pourquoi les prêteurs semblent-ils réticents à inviter les emprunteurs à faire une demande ? Notre projet vise à démêler les obstacles à l'offre et à la demande de ZIGL en appliquant des méthodes empiriques de pointe.