Ces derniers mois, les rapports se multiplient sur la faiblesse de l’investissement en Europe généralement, et en France plus particulièrement. Au printemps 2014, François Hollande annonce des Assises de l'investissement pour l'automne, "pour adapter tous les dispositifs de financement en faveur de l’économie réelle". Dans le même temps, JC. Juncker insiste sur la nécessité d’accroître les investissements privés et publics dans des projets d’infrastructure, dans le haut débit, en matière de réseaux énergétiques, dans les infrastructures de transports, en précisant qu’il est devenu urgent de réindustrialiser l’Europe (devant le Parlement Européen, Juillet 2014).
Pourtant, les statistiques internationales font apparaître un paradoxe : alors que l’investissement en France connaît une croissance comparable à celle de l’investissement en Allemagne et aux Etats-Unis, le taux de croissance de la productivité totale des facteurs et le niveau de la productivité du travail décrochent, relativement à ces deux mêmes pays. Autrement dit, plus qu’une faiblesse de l’investissement en niveau, la France connaîtrait des investissements moins propices à la croissance de ses entreprises, donc à sa croissance macroéconomique.
Investissement, emploi et productivité des entreprises manufacturières françaises
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