L’objectif est de produire une cartographie qui croise les dynamiques territoriales et agricoles à l’échelle de la future grande région Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées. Pour se faire, il s’agira de caractériser la mosaïque des agricultures en vue de distinguer les caractéristiques agricoles des zones périurbaines et rurales, ainsi que leurs dynamiques de recul, de maintien ou de reconquête, sur un pas de temps long (40 ans, entre 1970 et 2010) et sur la période récente (2000-2010). A partir de ces mosaïques, il s’agira d’identifier des configurations territoriales agri-urbaines qui suggèrent des dynamiques de développement territorial spécifiques, évaluées en fonction d’une batterie de critères du « smart development » (grille élaborée collectivement dans TASTE).
En s’appuyant sur les données disponibles sur le maillage urbain/rural dans les deux régions d’études, il s’agira de confronter cette matrice régionale à une analyse approfondie et spatialisée de la diversité des activités agricoles, avec un focus particulier sur les aires métropolitaines de Toulouse et de Montpellier. Cette analyse des activités agricoles croisera des bases de données à l’échelle de l’exploitation (caractéristiques de l’unité juridique et données individuelles des chefs d’exploitation), agrégées et cartographiées à l’échelle communale : RA et MSA notamment. Les données MSA seront fournies par l’ODR de l’INRA Toulouse.
Concernant les données RGA, l’objectif est de décrire le profil social, structurel et productif des exploitations agricoles : décrire les productions et combinaisons de production, les données structurelles (taille, MBS, terre, travail), les données individuelles des chefs d’exploitation et conjoints, les caractéristiques de mode de production et de commercialisation, les données de pluriactivité de de production de services.
Nous demandons l’accès à des données individuelles pour les motifs suivants :
- Réalisation de l’appariement des données en fonction d’agrégats de communes pertinents par rapport au zonage rural/urbain, et permettant d’effectuer des stratifications à l’intérieur de l’agrégat (canton en zone rurale, agrégat de commune ad-hoc en zones urbaine / périurbaine) ;
- Exemples de stratifications : caractérisation de la part des petites fermes ; de la double-activité des chefs d’exploitation ; du poids des activités de prestation de services ; des produits commercialisés en vente directe … toutes ces caractéristiques souvent minoritaires sont importantes à identifier car elles peuvent spécifier le périurbain ;
- Produire des cartographies avec un nombre le plus exhaustif possible d’unités informées (cantons en zone rurale, agrégats de communes ad-hoc en zones périurbaines). Notre but est de produire ces cartes pour étayer nos hypothèses de recherche, et nous veillerons à échanger avec le Ministère sur quelques cartes que nous souhaiterions insérer dans des publications scientifiques, pour s’assurer que le secret statistique soit scrupuleusement respecté.
Les résultats de notre analyse statistique et cartographique aura aussi pour but d’identifier des « territoires agri-urbains » dont les configurations suggèrent des dynamiques particulières, et qui seront analysés dans un deuxième temps moyennant d’autres sources d’informations, par enquête qualitative notamment.