L'embourgeoisement et la gentrification sont parmi les dynamiques urbaines les plus répandues et les plus puissantes qui ont transformé les villes occidentales au cours des dernières décennies. Les effets de ces transformations sont débattus depuis près d'un siècle, mais certaines pistes de recherche restent encore inexplorées. Bien que le displacement soit mentionné comme l'une des conséquences les plus négatives de l'embourgeoisement, presque exclusivement des études qualitatives ont montré que c'était effectivement le cas. Ma recherche vise à établir le lien entre gentrification et displacement en examinant les mobilités résidentielles des parisiens et franciliens à faible revenus. En utilisant des données individuelles longitudinales géoréférencées, je vise à retracer les trajectoires de mobilité et à démontrer que les modèles de contraintes existent et ont des effets négatifs, en particulier pour les résidents à faibles revenus et/ou les immigrés.
