Les innovations constituent un enjeu majeur dans l’expansion et la prospérité d’une économie. A cet effet, les gouvernements mettent en place des politiques de soutien à la R&D qui aboutissent in fine à un accroissement des innovations. Dans ce sens, les CIR prennent une place importante dans le débat sur les incitations à innover. Des études ont été menées pour évaluer l’impact des CIR, nous voudrions nous inscrire dans ce cadre et proposer des approfondissements sur la question.
D’abord, on s’intéressera à l’impact spécifique de ces dispositifs sur la décision d’investir en R&D pour les entreprises déclarant ne pas avoir une activité formelle de R&D. Parallèlement, il s’agit de quantifier l’intensité de l’investissement en R&D pour les entreprises qui en font tout en la mettant en lien avec les dispositifs de CIR.
Deuxièmement, le résultat de la R&D en termes d’innovation en produit ou en procédé, voire les deux simultanément, aboutit à un impact sur l’emploi, la productivité et la croissance. Il importe alors, de mesurer l’ampleur de cet effet, soit de manière agrégée, ou bien, suivant le secteur d’activité des entreprises. De plus, on s’intéresse aux questions concernant la coopération entre les entreprises françaises sur leurs projets d’innovation.
Troisièmement, le choix d’effectuer de la R&D et son intensité dépend à la fois des politiques en vigueur mais aussi des conditions de marché de l’entreprise, telles que les conditions concurrentielles. Ici, il s’agit de mesurer l’impact différentiel de ces deux paramètres en input et de mettre en lien l’environnement de l’entreprise (mesure en faveur de l’innovation/conditions concurrentielles) et les résultantes « output » de l’innovation.