Depuis la mise en vigueur de la loi SRU en 2000, les communes françaises sont tenues de posséder au moins 20% de logements sociaux dans leur parc urbain, sous peine d’amende. Ce projet de recherche prévoit de mesurer les effets de cette loi sur la construction de logements, tant sociaux que privés, ainsi que son effet sur la valeur du stock foncier. La nouveauté de mon approche consiste à utiliser un modèle structurel de choix discrets pour estimer la préférence des résidents d’une commune pour la mixité sociale. Celle-ci sera identifiée économétriquement à l’aide des discontinuités dans les amendes encourues par les municipalités en cas de manquement à la loi. Grâce à cette approche structurelle, je serai en mesure de quantifier l’effet de politiques contrefactuelles, telle qu’une augmentation de la sévérité des amendes. Mes travaux permettront également de prédire la répartition optimale des logements sociaux qui maximiserait le bien-être commun.