Pour la première fois à cette échelle, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) vient d’autoriser une recherche avec les données du Système national des données de santé (SNDS) quasi-exhaustif sur 11 années de 2008 à 2018. Sont également associées les données du référentiel des professionnels de santé.
Le volume global des données est de l’ordre d’une centaine de téraoctets qui seront traités sur un cluster de calcul du CASD. Certifié ISO 27001, ISO 27701 (RGPD), le CASD est hébergeur de données de santé. Son architecture, homologuée au référentiel de sécurité des données de santé, ne nécessite pas une homologation supplémentaire des infrastructures locales des différentes institutions grâce à l’utilisation de SD-Box. Elle a ainsi permis de simplifier les démarches à réaliser sur les aspects sécurité par les chercheurs auprès de la CNIL.
Ce projet, dont la grande qualité scientifique a été soulignée par le Comité éthique et scientifique pour les recherches, les études et les évaluations dans le domaine de la santé (CESREES), sera mené par une équipe multi-centres de chercheurs en économie de la santé coordonnée par le CREST (P. Choné, F. Kramarz , M. Monziols), qui doit étudier les mécanismes d’allocation des patients aux acteurs de l’offre de soins, via des méthodes d’analyse de graphes (réseaux au sens mathématique). La recherche permettra notamment d’étudier la formation des liens entre patients et professionnels de santé, la structure et l’évolution de ces liens.